Lisez le Psaume 3, les Psaumes 33.1-3 et les Psaumes 109.6-15. Quelles différentes facettes du vécu humain expriment ces Psaumes?
Les Psaumes montrent à la communauté de croyants toute la gamme des expériences humaines, et qu'ils peuvent adorer Dieu à chaque saison de l'existence. Nous avons donc :
- Des hymnes qui magnifient Dieu pour sa majesté et sa puissance créatrices, son règne souverain, son jugement et sa fidélité.
- Des Psaumes d'actions de grâce qui expriment une profonde reconnaissance pour les abondantes bénédictions de Dieu.
- Des lamentations sincères, des cris du cœur pour que Dieu les délivre de leurs problèmes.
- Des Psaumes de sagesse (ou sapientiaux) qui font des recommandations pour vivre dans la justice.
- Des Psaumes royaux qui renvoient à Christ, le Roi souverain et le Libérateur du peuple de Dieu.
- Des Psaumes historiques qui rappellent le passé d'Israël et soulignent la fidélité de Dieu et l'infidélité d'Israël. Ils servent à enseigner aux générations futures à ne pas répéter les erreurs de leurs ancêtres, mais à faire confiance à Dieu et à rester fidèles à son alliance.
La poésie des Psaumes a une puissance singulière pour capter l'attention des lecteurs. Bien que certains de ces procédés littéraires soient intraduisibles, nous pouvons tout de même en apprécier beaucoup dans notre langue maternelle.
- Le parallélisme implique la combinaison de termes, d'expressions ou de pensées construits de manière symétrique. Le parallélisme nous aide à comprendre la signification des parties correspondantes. Par exemple : « Bénis l'Éternel, mon âme! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! » (Ps 103.1, Segond 21). Dans ce parallélisme, "mon âme" correspond à "tout ce qui est en moi", à savoir l'être entier.
- Les images emploient un langage figuré pour solliciter les sens des lecteurs (par exemple, le refuge de Dieu est décrit comme "l'ombre de [ses] ailes" (Ps 17.8)).
- Le mérisme est un dispositif rhétorique dans lequel une combinaison de deux parties contrastées du tout fait référence au tout. "J'ai crié de jour et de nuit devant toi" (Ps 88.1, c'est nous qui soulignons).
- Les jeux de mots se servent du son des mots pour faire des calembours et mettre en avant un message spirituel. Dans les Psaumes 96.4, 5 les termes hébreux "elohim" (« dieux ») et "'elilim" (« idoles ») créent un jeu de mots qui traduit le message suivant : les dieux des nations n'ont que l'apparence de "dieux" et ne sont que des "idoles".
- Enfin, le mot "selah" dénote un bref interlude, soit pour faire une pause et réfléchir au message d'une partie du psaume en particulier, soit pour indiquer un changement d'accompagnement musical (Ps 61.4).