Lisez Marc 8:31-38. Qu’enseigne Jésus dans ce passage sur le prix à payer en tant que disciple de Christ?
Les disciples étaient arrivés à un tournant crucial dans leur relation avec Jésus. Ils savaient maintenant qu’Il est le Messie. Le lecteur de Marc le sait depuis le début du livre (Mc 1:1) et a donc eu un avantage sur les disciples parfois maladroits.
Lorsque Jésus avait appelé les disciples pour la première fois, Il leur avait dit qu’Il ferait d’eux des pêcheurs d’hommes (Mc 1:17). Il n’avait pas mentionné des problèmes. Mais maintenant qu’ils savent vraiment qui Il est, Il leur révèle le but de Sa mission: qu’il est nécessaire pour Lui de souffrir beaucoup de choses, d’être rejeté et tué, puis de ressusciter après trois jours.
C’est une nouvelle choquante. Pierre, qui venait de confesser que Jésus est le Messie, Le prit à part et Le réprimanda pour avoir dit de telles choses. Tout cela était raconté dans un discours indirect, mais maintenant l’auteur del’Évangile rapporte les paroles de Jésus, des paroles qui ont probablement touché Pierre. Il appela Pierre Satan et lui dit de s’écarter de Son chemin, car de telles pensées ne sont pas en accord avec la volonté de Dieu.
« Les paroles de Pierre n’étaient pas de nature à encourager et à consoler Jésus en vue de la grande épreuve qui l’attendait. En désaccord avec le dessein de la grâce divine concernant un monde perdu, et avec l’exemple d’abnégation donné par Jésus, elles risquaient de créer une impression diamétralement opposée à celle que le Christ désirait produire sur l’esprit de ses disciples » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 411.
Les disciples de Jésus étaient appelés à avoir le même but que Lui: prendre la croix et Le suivre. La crucifixion était la méthode d’exécution romaine la plus cruelle, la plus humiliante et la plus intimidante. Tout le monde voulait éviter la croix. Alors, pourquoi quelqu’un voudrait-il prendre la croix comme symbole de sa dévotion à Jésus?
Jésus expliquait non seulement le prix du discipulat, mais aussi sa grande valeur. Dans le paradoxe de la foi chrétienne, perdre sa vie devient le moyen de la retrouver. En revanche, gagner le monde entier mais perdre la vie éternelle est absurde. Le missionnaire Jim Elliott l’a si élégamment exprimé dans son journal du 28 octobre 1949, « Ce n’est pas insensé de donner ce qu’on ne peut garder pour gagner ce qu’on ne peut perdre ».
« Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle » (Jn 12:25).
Comment avez-vous vécu la réalité de ces paroles?