Lisez Jean 9:1-16. Selon les disciples, quelle était la cause de la cécité de cet homme, et comment Jésus avait-Il corrigé leurs fausses idées?
Les disciples établissaient un lien entre la maladie et le péché. Un certain nombre de passages de l’Ancien Testament pointent dans cette même direction (Ex 20:5, 2 R 5:15-27, 2 R 15:5, 2 Chr 26:16-21), mais l’histoire de Job aurait dû inciter à la prudence quant à savoir si un tel lien est toujours le cas.
Jésus expliqua les choses clairement, ne niant pas le lien entre le péché et la souffrance, mais dans ce cas, Il indiqua un but plus élevé, selon lequel Dieu sera glorifié par la guérison. Le récit contient certaines affinités avec l’histoire de la création, celle de la formation du premier homme par Dieu à partir de la poussière de la terre (Gn 2:7), tout comme Jésus utilisa la terre pour donner à l’aveugle ce qui lui manquait depuis le ventre de sa mère.
Dans Matthieu, Marc et Luc, les histoires de miracles suivent un schéma commun: une expression du problème, le fait d’amener l’individu à Jésus, la guérison, et la reconnaissance de la guérison en louant Dieu.
Dans l’histoire de Jean 9, cette séquence prend fin dans Jean 9:7. Mais, en tant que caractéristique propre à Jean, la signification du miracle devient le point de discussion beaucoup plus large, conduisant à une longue interaction entre l’homme guéri et les chefs religieux. Cette discussion saisissante s’articule autour de deux paires de concepts entrelacés et contrastés: le péché/les œuvres de Dieu et la cécité/la vue.
Le narrateur ne dit au lecteur qu’à partir de Jean 9:14 que Jésus avait fait cette guérison le jour du sabbat, ce qui, selon la tradition, et non la Bible, était une violation du sabbat. Et ainsi, Il fut considéré comme un transgresseur du Sabbat par les Pharisiens. Leur conclusion était qu’Il n’était pas de Dieu parce qu’ils soutenaient qu’« Il n’observe pas le sabbat ». Mais d’autres avaient trouvé troublant le fait qu’un pécheur puisse faire de tels miracles (Jn 9:16).
La discussion est loin d’être terminée, mais déjà une division apparait. L’aveugle devient de plus en plus éclairé sur qui est Jésus, mais les chefs religieux deviennent de plus en plus confus ou aveugles quant à Sa véritable identité.
Que devrait nous dire cette histoire sur les dangers d’être aveuglés par nos propres croyances et traditions au point de passer à côté des vérités importantes sous nos yeux?