« Il ne brisera pas le roseau cassé, et n’éteindra pas le lumignon qui fume encore; il manifestera la justice avec vérité. » (Ésaïe 42:3)
Je peux compter que mon Dieu ne me traitera qu’avec douceur. Je suis, il est vrai, faible, fléchissant et sans valeur, comme un roseau. On dit de moi: « Je m’en soucie autant que d’un fétu; » et ce propos, quoique peu bienveillant, n’est pas déplacé. Hélas, je me sens plus chétif qu’un roseau poussant sur la rivière, car celui-ci lève encore la tête. Je suis abattu; durement, cruellement brisé. Il n’y a plus de musique en moi, car je suis fendu et le son s’échappe, hélas! Mais Jésus ne me brisera pas entièrement; et si lui ne le fait pas, peu m’importe ce que feront les autres. O Sauveur doux et compatissant, je m’abrite derrière toi, et là j’oublie mes meurtrissures.