Lisez Ésaïe 44:24–45:13.
« Peu à peu, modestement et en silence d’abord, puis plus ouvertement à mesure qu’il prenait des forces et recevait plus de crédit, ce “mystère de l’iniquité” poursuivait son œuvre d’égarement. Presque imperceptiblement, des coutumes païennes pénétrèrent dans l’Église. La tendance aux compromis et aux rapprochements avec le monde fut pour un temps tenue en échec par les cruelles persécutions que l’Église endura de la part du paganisme. Mais dès que la persécution cessa et que le christianisme eut ses entrées dans les cours et dans les palais des rois, l’Église échangea l’humble simplicité du Christ et de ses apôtres contre la pompe et l’orgueil des prêtres et pontifes païens et substitua à la Parole de Dieu les théories et les traditions des hommes. La prétendue conversion de l’empereur Constantin, au commencement du quatrième siècle, donna lieu à de grandes réjouissances, et le monde, affublé des apparences de la piété, pénétra dans l’Église. Dès lors, la situation s’aggrava rapidement. Le paganisme, apparemment vaincu, était vainqueur. Ses doctrines, ses cérémonies et ses superstitions se mêlèrent à la foi et au culte des disciples du Christ. » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 42.
Dans le cadre de la question posée à la fin de l’étude de mercredi, ne sommes-nous pas tous en danger, surtout aussi longtemps que nous restons ici, en échangeant « l’humble simplicité du Christ et de ses apôtres » contre la pompe, le pouvoir, les éloges, et les tentations du monde? Si nous pensons que ce n’est pas le cas, nous nous trompons nous-mêmes.
Discussion:
Lorsque Dieu a fait exiler Son peuple à Babylone, ce fut un moment particulièrement douloureux. Abraham avait été appelé à sortir de Chaldée pour établir un peuple d’alliance comme lumière pour la planète, et maintenant ils étaient emmenés enchainés. Pendant leur captivité, Dieu montra à Israël ce qu’aurait pu être leur sort s’ils avaient été fidèles. Nebucadnetsar, le chef même d’un système totalement opposé à Dieu, vint à Christ (Daniel 4). À la fin de leur captivité, Dieu suscita un roi perse pour servir de type de Christ, libérant Son peuple de Babylone et le ramenant à la terre promise. Cyrus n’était pas un Israélite, et pourtant Dieu le choisit pour démontrer le plan du salut au monde en renvoyant le peuple de l’alliance de Dieu à Jérusalem. Quelles leçons pouvons-nous tirer de la manière dont Dieu perçoit l’humanité en constatant qu’Il a maintenant utilisé des personnes en dehors d’Israël pour accomplir Ses objectifs?
Nous ne sommes peut-être pas à Babylone, mais combien de Babylone peut être en nous? Comment reconnaitre ce problème? Comment pouvons-nous changer?