Lisez Josué 22:21-29 à la lumière de Proverbes 15:1. Que pouvons-nous apprendre de la réponse des tribus de l’est?
La réponse des accusés, à la fois simple et puissante, s’impose comme le cœur du chapitre, tant sur le plan thématique que structurel. Jusqu’alors, les tribus étaient demeurées silencieuses, écoutant avec retenue les accusations portées contre elles. Leur patience, face à la gravité des reproches, témoigne d’un remarquable sang-froid et illustre parfaitement la sagesse du proverbe : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère » (Pr 15:1, LSG).
L’ouverture de leur défense s’exprime par une triple invocation solennelledes noms divins: El, Élohim, Yahvé (Js 22:22). Cette formule, répétée avec une intensité croissante, revêt la forme d’un serment sacré destiné à dissiper les malentendus et à réfuter les accusations qui menaçaient de provoquer une guerre civile en Israël. Les accusés affirment avec conviction que Dieu connaît la vérité et espèrent que la délégation parviendra à cette même compréhension. Les deux tribus et demie reconnaissent d’ailleurs leur entière responsabilitédevant l’Éternel, L’invoquant même comme juge vengeur s’il s’avérait qu’elles avaient péché (voir aussi Dt 18:19 ; 1 S 20:16).
Suit alors une révélation inattendue, qui réfute l’accusation en dévoilant son inconsistance: en effet, un autel n’a pas pour unique fonction le sacrifice. Leur geste, loin de trahir une volonté d’apostasie, procède d’une crainte sincère: celle d’une possible rupture avec le reste d’Israël. La construction de l’autel, initialement perçue comme une trahison, s’avère en réalité un acte motivé par la fidélité et la crainte de Dieu — à l’image des tribus établies à l’ouest du Jourdain. Ainsi, l’unité d’Israël ne repose pas sur une continuité géographique ni sur l’étendue territoriale de l’héritage, mais bien sur l’attachement communaux prescriptions de l’Éternel.
Enfin, la réaction des tribus occidentales révèle la profondeur de leur souci pour l’unité nationale. Loin d’éprouver humiliation ou ressentiment, elles se réjouissent sincèrement en constatant l’innocence de leurs frères. Leurs soupçons ayant été dissipés, la menace d’un conflit fratricide s’éloigne, et l’unité du peuple d’Israël se trouve ainsi préservée.
Comment gérez-vous les fausses accusations? Partagez certains des principes qui guident votre attitude. Voir Psaumes 37:3-6, 34, 37.