Lisez Ellen G. White, « L’origine du mal », pp. 8-19, dans Patriarches et prophètes.
« En vertu d’une sagesse infinie, Lucifer fut chassé du ciel et non pas détruit. Dieu ne pouvant accepter qu’une obéissance dictée par l’amour, la fidélité de ses créatures doit reposer sur la conviction de sa justice et de sa bonté. Or, si la destruction de Satan avait eu lieu alors, les habitants du ciel et des mondes — ne comprenant pas encore la nature et les conséquences du péché—n’eussent pas été à même de discerner la justice divine. Si l’ange rebelle avait été immédiatement exclu du nombre des vivants, beaucoup d’êtres auraient servi Dieu par crainte plutôt que par amour. L’influence du séducteur n’eût pas complètement disparu; son esprit de rébellion n’eût pas été totalement extirpé. Pour le bien de l’univers entier à travers les âges infinis, il fallait qu’il pût développer plus entièrement ses principes. Ainsi, tous les êtres créés verraient ses attaques contre l’administration céleste sous leur vrai jour. Les attributs divins de justice et de miséricorde, comme l’immutabilité de la loi de Dieu, ne pourraient plus jamais être mis en doute.
La révolte de Satan devait servir de leçon à l’univers durant tous les âges futurs, et constituer un témoignage perpétuel contre la nature du péché et de ses effroyables résultats. Dieu a voulu que les effets de la politique de Satan sur les hommes et les anges démontrassent à quoi aboutit le rejet de son autorité. Il a voulu témoigner que le bonheur de toutes les créatures issues de sa puissance créatrice est inséparable de l’existence de son gouvernement. Ainsi l’histoire de cette aventure effroyable sera une sauvegarde perpétuelle destinée à préserver tous les êtres saints de la séduction du péché et de ses douloureuses conséquences. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 18.
Discussion:
La « théodicée » est un terme désignant la justification de Dieu face au mal. Mais ce n’est pas la justification du mal lui-même. Imaginez quelqu’un au ciel disant: « Oh, oui, Jésus, maintenant je comprends pourquoi ma famille a été torturée et assassinée sous mes yeux. Oui, tout cela a beaucoup de sens maintenant. Merci, Jésus! » C’est absurde. Comment pouvons-nous comprendre que c’est Dieu, et non le mal, qui sera finalement justifié dans le grand conflit? (Voir la leçon neuf.)
Vous êtes-vous déjà senti un peu comme Job? Avez-vous déjà été tenté de penser qu’il ne pouvait pas y avoir de bonne explication à la souffrance que vous et vos proches avez vécue? Comment la prise de conscience finale de Job qu’il a « parlé » des choses « sans les comprendre » (Jb 42:3, LSG) éclaire-t-elle la position dans laquelle nous nous trouvons par rapport à nos propres questions?