Jean rapporte à maintes reprises les tentatives des chefs religieux de s’emparer de Jésus, de Le traduire en justice et de Le condamner à mort. L’un des thèmes de l’Évangile de Jean, souvent énoncé par Jésus, est que Son heure n’était pas encore venue, ce qui signifie le temps de Sa crucifixion (Jn 2:4; Jn 7:6, 8, 30; Jn 12:7, 23, 27; Jn 13:1; Jn 17:1.)
Maintenant, l’heure était venue. Jésus fut arrêté dans le jardin de Gethsémani, amené devant Anne, puis Caïphe le souverain sacrificateur, puis deux fois devant Pilate.
Jean fait appel à de nombreux témoins de tous les horizons pour témoigner que Jésus était le Christ. Maintenant, Jean fait appel à Pilate, le gouverneur qui avait jugé Jésus. C’était un témoignage important parce que Pilate était un Romain, gouverneur et juge; la plupart des autres témoins étaient des Juifs et des roturiers.
Quel est le lien entre le verdict de Pilate et le thème de l’Évangile de Jean? Jn 18:38, Jn 19:4-22.
Jésus fut amené à Pilate tôt le vendredi matin (Jn 18:28). Son plan était de prononcer rapidement le sort du prisonnier. Mais l’attitude de Jésus attira l’attention de Pilate. Le gouverneur interrogea Jésus de près et entendit de Sa bouche: « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18:37, LSG).
Bien que le gouverneur ait finalement condamné Jésus à mort, il L’avait néanmoins proclamé innocent à trois reprises (Jn 18:38; Jn 19:4, 6). Et au-dessus de la croix, il plaça cette inscription: « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » (Jn 19:19), complétant ainsi son témoignage de l’identité de Jésus. Et pourtant, malgré son témoignage de l’innocence du Christ, il Le condamna quand même à mort.
Pilate avait la Vérité elle-même debout devant lui et pourtant, permettant à la foule de l’intimider – il condamna Jésus à mort, de toute façon! Quel exemple tragique du fait de ne pas suivre ce que votre conscience et votre cœur vous disent être correct!
Que pouvons-nous apprendre de l’exemple de Pilate sur les dangers de permettre au sentiment populaire, voire à la pression, de nous empêcher de faire ce que nous croyons être juste?